Nous visons à :
- Renforcer les groupes de migrants déjà existants, à leur donner un rôle central qui aura valeur d’exemple pour l’organisation des migrants piégés dans les frontières de l’Etat grec ou d’autres. Faire ressortir les demandes des migrants pour l’ouverture des frontières, l’obtention de papiers, de l’asile, de droits et pour la suppression immédiate des centres de détention et de refoulement (rétention).
- Connecter les luttes des migrants de Calais à Idomeni.
- Créer de nouvelles structures auto-organisées et stables pour le soutien et la solidarité avec le migrants, mettre en relation celles déjà existantes.
- Au cours des derniers mois, contre la mise à bas intentionnelle et systématique des politiques sociales, de nombreux réseaux de solidarité horizontaux ont été créés dans divers pays, villes et quartiers, afin que la solidarité spontanée ne se transforme pas en charité ou en bénévolat, afin de mettre fin à l’exploitation par les ONG et les Etats des phénomènes de solidarité : Nous considérons que les solidarités doivent acquérir des caractéristiques politiques concrètes.
- Fortifier les réseaux de solidarité des Balkans et européens qui se sont formées au cours des derniers mois dans le cadre de l’évolution permanente d’une « gestion » notamment militarisée de la migration.
- Répondre à la rhétorique raciste et nationaliste émergeante.
- Réunir les luttes des travailleurs locaux et des migrants.
- Dans l’esprit de « toute personne qui ne veut pas parler de capitalisme devrait aussi garder le silence sur le fascisme », quelqu’un parlant contre la forteresse Europe doit lui opposer non seulement le racisme mais aussi le système qui la cultive, la renforce et l’utilise : il / elle doit lutter contre le capitalisme à travers des structures auto-organisées et des réseaux horizontaux : la question que l’on appelle «migration» doit être reliée à d’autres aspects du système de domination du monde : guerre globale au sein de la crise, genre, classes, handicap, discrimination culturelle, etc. C’est la raison pour laquelle nous pensons que le camp No Border doit inclure – en plus des mobilisations, des réunions, de la création de structures – l’organisation d’un rassemblement auto-organisé, anti capitaliste, anti patriarcale et anti raciste mettant l’accent sur la migration.